
City Break Bucarest : les plus beaux sites touristiques
13 novembre 2025
Un mois de décembre enchanteur à Brasov et Tâmpa
14 novembre 2025Vacances en Roumanie – À la découverte du cœur de la Transylvanie en camping-car
- Château de Corvin – Une histoire gravée dans la pierre
Quand on évoque la Roumanie, on pense immédiatement à Dracula, aux montagnes sauvages des Carpates et aux villages isolés. Ce que beaucoup ignorent, c’est que ce pays est un véritable paradis pour les campeurs : sauvage, chaleureux et authentique. Nous avons décidé de le découvrir par nous-mêmes. De la frontière hongroise au Danube, notre voyage a été bien plus qu’un simple parcours sur une carte : ce fut une rencontre avec un pays qui prend encore la liberté au pied de la lettre.
Après plusieurs jours passés sur les routes d’Europe centrale, où chaque panneau d’interdiction de stationnement brille de mille feux, entrer en Roumanie a été comme une bouffée d’air frais. Pas de « permis requis », pas de « stationnement interdit ». À la place, des champs, des forêts et des gens qui vous saluent lorsque vous vous arrêtez. Notre première étape : un petit réservoir près de Târcea, entouré de collines ondulantes et d’une eau lisse comme un miroir. Un endroit où le temps passe plus lentement. Nous avons garé le camping-car sur la rive, sorti l’auvent, préparé des spaghettis aux scampis et terminé la journée dans la lumière dorée du soir. La Roumanie nous a conquis dès le premier instant.
Entre bergers et rêves d’asphalte
Le lendemain matin, ce n’est pas le réveil qui nous a tirés du sommeil, mais un troupeau de moutons. Le berger nous a salués amicalement, nous a laissé le prendre en photo, puis a disparu à nouveau dans la mer de chaume. C’est ainsi que commence la journée en Roumanie : sans agitation, mais avec la vie réelle. Notre route nous a conduits plus au sud, à travers des villages aux portes colorées, où les femmes portaient des foulards comme ceux que ma grand-mère avait l’habitude de porter. Elle les portait dans le village, été comme hiver, par souci de praticité, de simplicité et de dignité. À ces moments-là, la Roumanie m’a semblé étrangement familière, presque comme un voyage dans ma propre enfance. Des Dacias anciennes et récentes passaient en bringuebalant, des voitures qui racontent une histoire plutôt que d’éblouir, et qui semblent en quelque sorte aussi indestructibles que le pays lui-même.
Marghita, Huedin, Cluj-Napoca : des noms qui ressemblent à des étapes sur une carte, mais qui sont en réalité de petites aventures. À Huedin, nous nous sommes émerveillés devant les palais des familles roms : des toits comme du glaçage, des façades chromées et fantaisistes. On les aime ou on les déteste, mais ils sont indéniables. Ils montrent ce que signifie la fierté quand on l’a méritée.
- Rencontre sur le terrain – Berger
Salutations de Dracula : le château de Corvin
Destination du jour : Hunedoara. Nous avons roulé sur la route de campagne en direction des Alpes transylvaniennes, où le château de Corvin domine le paysage. Il s’agit de l’une des plus grandes forteresses médiévales d’Europe. Il suffit de le regarder pour comprendre pourquoi il est entouré de mythes. Derrière les échafaudages et les foules de touristes se cache une histoire imprégnée de pouvoir et de sang. Vlad Țepeș, dit « l’Empaleur », aurait été emprisonné ici. Que cela soit vrai ou non, peu importe. Le château respire l’histoire, dans chaque pierre, chaque voûte, chaque rafale de vent qui souffle à travers les remparts. Munis de l’application du château, nous avons exploré les couloirs sombres, vu les chambres de torture et les armureries, et nous sommes tenus sur le pont-levis où les chevaliers chevauchaient autrefois. C’est un endroit qui donne plus la chair de poule que de réconfort, mais c’est précisément pour cela qu’il reste inoubliable.
Après tant d’histoire, nous avions désespérément besoin de nous rafraîchir, et nous avons trouvé notre bonheur au
restaurant Popasul Castelului, non loin du château. La terrasse ombragée sentait l’ail, le paprika et la viande fraîchement rôtie. Nous avons commandé du Tochitură de porc, un plat traditionnel à base de porc accompagné de polenta, d’œufs au plat et d’une sauce épicée : copieux, authentique, typiquement roumain. Accompagné d’eau minérale glacée, nous avons senti qu’après une journée riche en impressions, nous faisions exactement ce qu’il fallait : nous asseoir, profiter et écouter le brouhaha des voix des habitants.
Liberté au bord de la rivière – camping sauvage sur la Strei
Après l’agitation du château, nous avons été attirés par la nature. Sur la rivière Strei, près de Bacia, nous avons trouvé un endroit que l’on ne planifie pas, mais que l’on découvre simplement. Une prairie, un arbre, une rivière, le silence. Pas de voisins, pas de boîtiers électriques, pas de routes à proximité. Juste le murmure régulier de l’eau, qui couvre tout le reste qui occupe habituellement votre esprit. Pendant que mon fils barbotait dans l’eau, je me suis assis sur la berge, j’ai trempé mes jambes dans l’eau fraîche et j’ai regardé la lumière danser à la surface. Plus tard, nous avons mangé des haricots avec des poivrons et des œufs au plat : la Roumanie dans notre assiette. Le soir, un calme presque tangible s’est installé. Seule la rivière continuait à raconter son histoire. C’était l’un de ces moments où l’on se demande pourquoi on a voyagé autrement auparavant.
- Paysage fluvial dans la vallée de Streital
- Manœuvre de virage sur la route forestière près de Hațeg
Navigation aventureuse : des pâturages à la place des itinéraires GPS
Quelques jours plus tard, nous avons découvert le côté rustique de la navigation roumaine. Google Maps nous a guidés à travers des pâturages, des passages boueux et des clôtures. À un moment donné, nous nous sommes retrouvés au milieu de la forêt, sous le regard attentif des vaches. Manœuvres en 15 étapes, mon fils comme guide : un travail d’équipe familial qui remplace toute formation au tout-terrain.
Lorsque nous avons enfin retrouvé l’asphalte sous nos pneus, cela nous a semblé presque luxueux. Notre première étape après cela : Hațeg. Nous y avons pris un petit-déjeuner à la roumaine : des langosch à l’ail et au fromage. Pas très sain, mais divin.
- Campeurs sur les rives du Danube près de Maglavit
Destination Danube : sous un arbre qui n’a pas besoin de publicité
Nous avons pris la E79 vers le sud, traversé la vallée du Jiu, longé des rochers, des monastères et des villages. Le paysage est passé de sauvage à vaste, de montagneux à plat. Dans l’après-midi, nous sommes arrivés à Maglavit et nous l’avons trouvé : l’arbre. Un arbre solitaire sur les rives du Danube, un coin ombragé avec vue sur l’eau. Nous avons garé le camping-car dessous, sorti la table et les chaises, et nous avons su : nous restons ici.
Le Danube coulait paisiblement, le soleil transformait l’eau en or. Quelques pêcheurs, une légère brise, rien d’autre. La police est passée deux fois, sans rien dire, sans problème. Le camping sauvage est autorisé en Roumanie tant que vous restez respectueux. Pour nous, c’était la quintessence de la liberté : pas de camping, pas d’enregistrement, pas de contraintes de temps. Juste nous, la rivière et le plus beau coucher de soleil de ce voyage en camping-car.
Le camping sauvage est généralement autorisé en Roumanie, à condition de traiter la nature et les gens avec respect. Cependant, les parcs nationaux et les réserves naturelles, comme le delta du Danube, constituent une exception importante : le camping y est expressément interdit et peut être puni de sanctions sévères. Mais si vous respectez les règles et faites preuve de considération, vous serez accueillis dans de nombreux endroits à travers le reste du pays, avec des paysages ouverts et une sérénité chaleureuse.
Conclusion : la Roumanie, un pays sauvage, chaleureux et authentique
La Roumanie n’est pas un pays pour les perfectionnistes. Les routes s’arrêtent brusquement, les cartes sont peu fiables et même le Wi-Fi fonctionne à sa guise. Mais c’est précisément ce qui rend ce pays si attrayant : l’authenticité plutôt que le faste et le glamour. Ceux qui sont prêts à accepter cela trouveront une destination de voyage pleine de surprises, d’histoire et de rencontres.
En Roumanie, nous n’avons pas seulement vu des paysages, nous avons aussi rencontré des gens qui nous ont souri sans rien attendre en retour. Et nous avons réalisé que la liberté n’est pas un luxe, mais un choix. La Roumanie vous rappelle ce que cela signifie.
Ceux qui préfèrent combiner cette liberté avec un peu de confort trouveront de nombreux endroits bien équipés dans tout le pays, des Carpates à la mer Noire. Vous trouverez un large choix et des informations actualisées ici même, sur UIR-News, à l’adresse Campings en Roumanie. – Idéal pour tous ceux qui souhaitent planifier leur itinéraire tout en restant flexibles.
Hinterm Horizont rechts
Texte & images: Mario Hambsch
- Coucher de soleil sur le Danube













